Entrevue avec Me Alessandra Salvo, de la firme Fraser Milner Casgrain

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(Entrevue datant de 10-09-2007)

Traverser l’école du Barreau pour ensuite travailler dans une grande firme peut sembler à première vue une responsabilité insurmontable. Cependant, lorsque le droit est une passion et que les défis sont aussi intéressants les uns que les autres, rien n’arrête la persévérance du ou de la juriste. C’est le cas d’une jeune avocate de la firme Fraser Milner Casgrain, Me Alessandra Salvo, qui, même lors de son entrevue avec Jurizone, elle s’est entretenue avec passion.

Jurizone  : Tout d’abord, Me Salvo, pourquoi vous avez choisi le droit ?

Me  Salvo: Je veux travailler avec des gens, les accompagner dans la réalisation de leurs objectifs.

Jurizone  : Parlons un peu de l’école du barreau. Puisque le nouveau programme est établi depuis à peine quelques années, comment l’avez-vous trouvé ? Comment aviez-vous passé à travers ces quelques mois d’étude intensive ?

Me  Salvo: Je trouve que c’est un programme exigeant mais équitable et juste, il est bien fait.  Dès qu’on tombe dans la bonne habitude de préparer les cours, lire la loi et assister au cours, on réalise vite que le tour est joué! Les gens pensent trop au stress et s’influencent entre eux. Il suffit d’avoir une confiance en ses réflexes à l’examen. Certains vont continuellement vouloir chercher plus que la réponse, ils se disent que ce n’est pas suffisant. En droit, on peut continuellement chercher la réponse. Mais, les examens sont faits d’une façon très précise où l’on s’attend à une réponse précise. D’ailleurs, c’est comme dans la pratique, on ne peut passer notre temps à dire au client : on peut faire si, mais, cependant, on peut faire cela, à condition de, mais pourtant, … Bref, il faut être clair. Il faut trancher. Une fois que l’on a compris le concept, cela devient facile. En fait, le principal facteur d’un échec est sûrement le stress. Également, certains poussent trop à fond et finissent par tomber dans une dépression. Il faut adopter une certaine méthodologie d’étude simple tout en continuant à pratiquer d’autres activités qui nous passionent. L’école du Barreau offre un programme très bien structuré à travers lequel il est facile de passer si l’on suit les directives.

Jurizone  : Selon vous, en quoi le fait de travailler pour une grande firme peut être avantageux ou plutôt, pourquoi cet engouement de la part de plusieurs étudiants pour se placer au sein de grandes firmes ?

Me  Salvo: Premièrement, parce qu’on côtoie quotidiennement des avocats très spécialisés dans leurs champs de pratique.  On a alors l’opportunité d’apprendre beaucoup de leurs connaissances. De plus, les associés chez FMC sont très disponibles et on ne sent pas de hiérarchie.

Jurizone  : En parlant de FMC, pourquoi vous avez opté pour cette grande firme ?

Me  Salvo: Mon choix d’avoir opté pour FMC s’est fait en raison des gens formidables qui travaillent dans ce cabinet.  Les avocats sont à la fois très compétents et spécialisés mais sont chaleureux, heureux et ils ont une grande joie de vivre.  Aussi, même s’ils sont débordés, ils prennent toujours le temps de corriger, d’enseigner et d’encadrer les plus jeunes avocats.  C’est quelque chose que j’apprécie beaucoup, car je suis quelqu’un qui a toujours besoin d’apprendre et de m’améliorer. Aussi, il règne chez FMC une atmosphère de convivialité.  J’ai formé des liens d’amitié profonds au sein du cabinet.

Jurizone  : Dans quels champs de pratique comptez-vous vous concentrer ?

Me  Salvo:En droit immobilier, parce que j’adore le droit civil et j’éprouve une certaine joie à rédiger des contrats de vente, des baux, des hypothèques.  J’aime aussi voir le cheminement d’un projet de développement immobilier.  J’admire beaucoup les entrepreneurs dans ce domaine, car je trouve que ce sont des gens de vision qui sont persévérants…Une autre branche qui m’intéresse est le droit de l’environnement.  Il est clair que notre société s’occupe de plus en plus de l’environnement, surtout avec le Protocole de Kyoto.  En fait, beaucoup de personnes parlent du Protocole de Kyoto sans vraiment comprendre de quoi il s’agit ni comprendre les mesures qui y sont prévues pour combattre les gaz à effet de serre.  Je crois qu’il est important que les avocats comprennent cet instrument pour pouvoir aider les entreprises à l’implanter de façon concrète et pratique en temps et lieu. Finalement, le droit des transactions commerciales internationales m’attire: J’ai concentré mes études universitaires sur l’aspect international des contrats et je suis heureuse de pouvoir utiliser ces compétences en pratique.  Nous avons plusieurs clients qui exportent ou des clients étrangers qui font affaire au Canada.

Jurizone  : Pour conclure, que suggérez-vous aux juristes en devenir ou aux personnes intéressées à poursuivre des études en droit ?

Me  Salvo : Je leur suggère d’être persévérants et de toujours avoir confiance en eux-mêmes.  La pratique a ses défis, mais il ne faut jamais douter de notre capacité de les surmonter.

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